samedi, octobre 14, 2006




On est parti Mercredi (11 oct) pour se rendre à Mbarara (5ième ville de l’Ouganda, pop. 300 000) à environs 300 Km de la capitale. La route conduit de surprise en surprise, c’est vraiment inutile d’essayer de lire mon livre, à tout moment quelque chose de nouveau inhabituel, inconcevable se présente. Les maisons faites de béton en ruines et de tôle trouvées ici et là sont salles, mais il y a toujours deux ou trois enfants qui, heureux de voir un bus passé, nous envoi la main avec un grand sourire ce qui nous fait oublier un peu la misère dans laquelle ils vivent. La nature est estomaquante, défilent les champs de papyrus, la savane parsemée d’immenses termitières et… de zèbres, des parcelles de jungle et les vastes collines. Sur la route, à mi-chemin (oui, j’y ai pensé!!!) une ligne blanche bordée de deux petits monuments nous indique que on est à l’équateur!!! -il me semble qu'il y a pas si longtemps j'etait au 52ieme- On a eu un petit cours de physique sur l’effet de Coriolis on a même eu droit à une démonstration. Le ‘’guide’’ a fait descendre l’eau dans un évier des deux côté de la fameuse ligne et en effet l’eau a pris un spin inverse des deux côtés! Il y a anguille sous roche!?!

La ville est vraiment petite, une dizaine de rue bordée par des tout petits commerces qui semblent tous vendre les même babioles ainsi que les quelques bâtiments un peu plus élaborés (trois étages au lieux d’un seul) tels la banque et l’université et on a fait le tour.
Je reste présentement à Canada house, c’est le ‘’camp de base’’ avant tous les petits villages dans lesquelles on va travailler. Je reste en ce moment dans une petite chambre adjacente au garage de la mission, les murs sont des autoroutes à geckos, hier en essayant d’en attraper un, sa queue gigotante mes restée entre les doigts, c’était plutôt rigolo. Ici, on a de l’électricité quand elle est disponible, il faut donc être toujours prêt à laisser nos activités quand il fait noir.

Je suis allé faire mes emplettes dans mon premier marché africain hier, c’était une chose dont j’avais hâte. Les petits stands remplis à raz bord m’ont vite charmés, surtout qu’ici on peut acheter un gros ananas pour 45 cents et ça c’est le «mozungu price» (Mozungu=homme blanc).

On a eu aujourd’hui notre premier cours de Ruyancore, c’était plutôt mélangeant de se faire enseigner en anglais une langue complètement étrangère (aucun lien avec les langues latines, aucun). Et de surcroît, Bryony s’amusait à me demander l’heure en espagnol!!!

On devrait partir pour le camp de travail lundi matin. Enfin je vais pouvoir m’installer pour de vrai. Ça fait quatre places que je fais en deux semaines!!!